La Coiffe Sablaise

La coiffe sablaise est certainement l’une des plus connues et des plus jolies. Son élégance, sa légèreté de forme et de réalisation, la finesse de ses broderies à la main, sont incomparables et aucune confusion, même avec les plus belles (et la France en compte de nombreuses), ne peut être commise.
Accessoire emblématique du costume sablais, la coiffe sablaise ne se rattache à aucune autre famille. Elle a pour secteur géographique un périmètre restreint se cantonnant aux Sables d’Olonne et tout particulièrement dans le quartier de la Chaume.

A vrai dire il existait, à l’origine, deux types de coiffes bien distincts :

Une coiffe portée par les bourgeoises, la « frison » qui accompagnait un costume citadin suivant la mode du moment, composée de trois ou quatres cônes de dentelle tuyautée, s’élargissant et descendant jusqu’à couvrir le bas de la nuque.
Au fil du temps, cette coiffe va évoluer, les bords vont se relever jusqu’à atteindre le sommet de la tête pour former ce que l’on appelle alors la coiffe « papillon » qui sera portée jusque dans les années 1950.

La coiffe sablaise que nous connaissons aujourd’hui est, à l’origine, la coiffe des femmes de pêcheurs. Tout d’abord de simples bonnets sans fioritures ni dentelles, uniquement destinés à se protéger des intempéries, il va petit à petit évoluer.

Ainsi vont apparaître des bords de dentelle, puis des sortes de petites oreilles, puis vers 1880, celles-ci vont se transformer en petites ailes relevées. Vers 1890 ont voit poindre le « dalet » pièce de dentelle descendant sur le front et ainsi le bonnet deviens coiffe, portée sur deux serre-têtes, l’un noir et l’autre blanc.

A partir de 1900, les ailes de la coiffe sablaise ne vont cesser de monter en un assemblage arachnéen des plus gracieux, avec des étapes plus marquées en 1914, 1925 et 1938 où elles atteignent jusqu’à quarante centimètres. Les ailes se rapprochent progressivement au-dessus de la tête, les pans se relèvent et se croisent derrière.
Comme pour la coiffe olonnaise, il y aura des coiffes de deuil remarquables par la sobriété des ornements.

(Bulletin spécial A.M.O)